Gestion des données, fake news, impôts : Facebook France s’explique




Le 29 Avril 2019, par La Rédaction

L’image de Facebook ne cesse de prendre des coups depuis plusieurs mois. Les scandales et les failles de sécurité qui permettent à des éditeurs peu scrupuleux d’exploiter les données de millions d’utilisateurs sont une bien mauvaise publicité pour le réseau social.


Facebook, le plus grand réseau social de la planète, veut faire amende honorable. Son patron et fondateur, Mark Zuckerberg, se confond régulièrement en excuses, et appelle de ses vœux une gouvernance mondiale des données. En France, c’est Laurent Solly le patron de la branche tricolore de l’entreprise, de s’expliquer. Dans une interview au Parisien, il répond aux principaux problèmes qui touchent Facebook, à commencer par la gestion des données. « On essaye en permanence de tirer les leçons de ce qui s’est passé et de nous améliorer ». Il reconnait des erreurs et le fait que des « parties tierces [aient] utilisé des informations issues de Facebook sans autorisation ».

Les publications violentes, dégradantes ou pornographiques sont traquées : « Chaque jour, les centaines de millions de textes, photos et vidéos sont publiées sur Facebook », précise Laurent Solly. « Lorsqu’ils sont signalés, ils sont scrutés et analysés par 30 000 responsables de la sécurité et modérateurs, dont plus de 23 000 ont été embauchés l’année dernière. Sur 10 000 contenus postés, 23 à 27 sont considérés comme violents ». Sur le front des fausses nouvelles, le dirigeant français explique qu’au cours des six derniers mois de 2018, « 1,5 milliard de faux comptes, de fausses pages ont été supprimés ».

Les élections européennes du 26 mai seront d’ailleurs un test pour Facebook, qui a mis en place des outils pour éviter les tentatives d’interférences étrangères. Enfin, pour les impôts, Facebook va en payer de plus en plus : en 2017, l’entreprise n’en avait réglé que 1,9 million d’euros… « Facebook a grandi, Facebook a changé. Nous avons embauché, nous sommes devenus une entreprise installée en France ». Ce qui signifie davantage d’impôts. « Et je vais vous dire quelque chose : c’est normal ».


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