« Gilets jaunes » : un plan d’action pour aider les collectivités locales




Le 14 Février 2019, par Aurélien Delacroix

Les représentants des collectivités locales et les élus ont rencontré ce mercredi Bruno Le Maire afin d’évoquer les mesures à prendre pour aider les commerçants et les villes touchés par le mouvement des « gilets jaunes ».


Débuté mi-novembre, le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit tous les samedis, provoquant dans son sillage des dégradations, des violences, voire des pillages. Les élus de l’association des maires de France (AMF) et France urbaine (association des métropoles et des grandes villes) ont tiré la sonnette d’alarme auprès du ministère de l’Économie ce mercredi. Bruno Le Maire a indiqué, après la réunion, que des réponses seront apportées aux commerçants et aux villes. Un « plan d’action globale » va être mis en place pour « compléter les réponses apportées aux commerçants, qui tiendra compte de l'impact de ces manifestations sur le budget des villes et qui apportera aussi les réponses sécuritaires nécessaires ».

Ce plan, qui sera mis au point en collaboration avec les villes, sera ensuite transmis au Premier ministre « d’ici 15 jours à 3 semaines ». Il s’agit de le mettre en œuvre « le plus rapidement possible », a martelé le locataire de Bercy. Le gouvernement a déjà mis en place plusieurs mesures de soutien aux commerçants et aux artisans touchés par les difficultés en lien avec les « gilets jaunes ». Les charges sociales peuvent être étalées, et des dispositifs de chômage partiel sont disponibles. L’État a mis 38 millions d’euros sur la table pour le financement de ces mesures. Mais elles peuvent encore être renforcés, avait précisé Edouard Philippe en février.

Les représentants des villes estiment que les collectivités ont supporté des coûts d’une trentaine de millions d’euros pour réparer les dégradations commises durant les manifestations. Pour les commerçants, il faudrait aller sur « des dispositifs d'exonération de paiement » pour les impôts et les charges, a indiqué Jean-Luc Moudenc, président de France Urbaine. Une position soutenue par François Baroin, le président de l’AMF.