Grèce : des réformes contre de l’argent




Le 20 Mars 2015, par Aurélien Delacroix

La Grèce est bien loin d’être sortie de l’ornière. Mais la perspective de se retrouver avec des caisses vides en avril, avec des créanciers qui frappent à la porte, a poussé le gouvernement d’Alexis Tsipras à assouplir non seulement son langage, mais aussi à s’engager pour les réformes.


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Le pays va ainsi livrer une liste de réformes complètes, afin de rassurer ses partenaires européens sur sa volonté de changer et d’assainir ses carnets comptables. Une tâche colossale, qui commence par le remboursement, dès ce vendredi 20 mars, de 330 millions d’euros au FMI. La Grèce doit aussi procéder à une émission de bons du Trésor pour 1,6 milliard la semaine prochaine… autant dire qu’il était urgent d’accorder les violons avec les créanciers européens.

Alexis Tsipras, le Premier ministre grec de la gauche radicale, a pu s’entendre avec François Hollande et Angela Merkel lors d’un « mini-sommet », où étaient aussi présents Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, et Mario Draghi le patron de la BCE. Il a été assuré de conserver la main sur les réformes, mais il s’est aussi engagé à livrer une liste complète et précises de ce qu’il compte faire pour redresser les comptes du pays. 

La Grèce attend le versement de la dernière tranche de 7 milliards d’euros du plan de 210 milliards lancé en 2010 pour sauver le pays. Mais les réformes imposées à la dure par la troïka (devenu les « institutions ») ont poussé les Grecs dans la rue et le pays dans le chaos.


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