Grèce, le défaut de paiement : et maintenant ?




Le 30 Juin 2015, par Aurélien Delacroix

Malheureusement pour l’Europe et le FMI, sauf événement improbable, la Grèce ne devrait pas pouvoir honorer le remboursement de 1,6 milliard d’euros dus par le pays au Fonds monétaire international. L’échéance, fixée à ce mardi 30 juin minuit, arrive à grands pas et le référendum décidé par Alexis Tsipras ce 5 juillet ne permet pas d’espérer un respect des obligations d’Athènes d’ici là.


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Si on met de côté l’aspect politique de ce dossier, que va-t-il se passer maintenant ? Le FMI a mis au point un processus très codifié dans lequel le pays fautif passe par plusieurs étapes avant l’exclusion définitive — on peut alors estimer qu’il est mis au ban des nations et que son salut ne peut venir que de lui-même.

La première étape arrive dans un mois : Christine Lagarde notifie le conseil d’administration du FMI de l’« arriéré de paiement » de la Grèce. Un mois plus loin, c’est le dépôt de plainte formel auprès du conseil du Fonds, sorte de conseil décisionnel de l’organisme qui regroupe les 188 États membres représentés par 24 membres. Ensuite, à l’automne, Athènes sera privée des DTS, ces droits de tirage spéciaux qui sont en quelque sorte la monnaie du FMI.

En juillet 2016, le pays ne pourra prétendre à aucune aide. Six mois plus tard, c’est l’exclusion du Fonds et un grand trou noir qui s’ouvre sous les pieds de la Grèce. On est encore très loin de cette situation, car à tout moment le pays peut régulariser son dossier, soit en négociant avec le FMI, soit en remboursant sa dette. La Grèce doit honorer 5,4 milliards d’euros au FMI cette année.


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