Grèce : vers une restructuration de la dette




Le 13 Janvier 2015, par Aurélien Delacroix

Alors que les élections en Grèce devraient amener au pouvoir Syria, qui a fait de la restructuration de la dette l'alpha et l'omega de son programme politique, l'Europe montre des signes contradictoires.


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Angela Merkel, la chancelière allemande, a ainsi levé le tabou d'une sortie de la Grèce de la zone euro. Mais Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a lui clairement indiqué à Handelsblatt qu'il était favorable à une renégociation des termes de remboursement de la dette grecque, voire à une restructuration.

C'est surtout le calendrier des remboursements qui pourrait faire l'objet de nouveaux aménagements. Actuellement, la dette grecque est entre les mains d'opérateurs publics, les prêteurs privés comme les banques ayant quitté le navire depuis longtemps. Les États européens ont ainsi prêtés 52,9 milliards d'euros via des prêts bilatéraux; le FMI 35,4 milliards; la BCE détient 35,4 milliards de dettes; mais le gros des prêts provient du Fonds de solidarité européen (FESF), qui a prêté 141,8 milliards.

Christian Noyer ne s'étend pas sur la question, mais il n'est pas question que la BCE renégocie les termes de la dette grecque. Par contre, pour le FMI, le FESF et les pays européens, la porte est ouverte et il existe des possibilités pour la renégociation.

Malgré tout, les créanciers voudront-ils faire de nouveaux efforts ? Rien n'est moins sûr, car après tout la Grèce bénéficie déjà des conditions les plus avantageuses de tout les pays européens frappés par la crise, avec des intérêts gelés pour 10 ans auprès du FESF, la baisse du taux de remboursement ou encore l'allongement de la durée des maturités.