Gros investissement de Leclerc pour résister à la crise




Le 2 Octobre 2014, par Aurélien Delacroix

Leclerc va investir 1,2 milliard d'euros d'ici la fin de l'année prochaine afin d'améliorer son système Drive, rénover ses hypermarchés et son outil logistique.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Michel-Edouard Leclerc, le PDG de l'enseigne, n'a pas l'habitude de mâcher ses mots. À Ouest-France, il observe que « nous sommes entrés dans le dur de la crise. Le marché, toutes enseignes confondues, est devenu négatif en juillet. Août n'a pas été bon non plus et septembre a confirmé la baisse ». La crise, le chômage, des salaires qui stagnent tout comme le pouvoir d'achat ne plaident pas en faveur de dépenses inconsidérées dans les supermarchés, et Leclerc en souffre également. Si l'on rajoute à cela les risques de déflation qui pèsent en Europe et la guerre des prix induite par une concurrence accrue, le secteur de la grande distribution souffre.
 
C'est pourquoi il faut investir, assure Michel-Edouard Leclerc. « C'est un investissement d'adaptation à la crise (...) Il faut faire des gains logistiques, développer encore le drive et nos magasins spécialisés tout en attirant les clients dans les hypermarchés ». Avec 20,2% du marché, l'enseigne talonne son concurrent Carrefour (20,7%), qui en rachetant Dia, va approcher des 22%. L'investissement de Leclerc va se traduire par l'implantation d'une centaine de Drive en France d'ici la fin 2015 (le groupe en détient déjà 528). Ce système de points de retrait rapide des commandes passées sur internet gagne en popularité, et les différentes enseignes comptent bien surfer sur la vague.