Guillaume Pepy défend la SNCF et les cheminots contre le dénigrement




Le 7 Mars 2018, par Aurélien Delacroix

Guillaume Pepy, le président de la SNCF, n'a pas l'intention de rempiler pour un troisième mandat à la tête de l'entreprise de transport ferroviaire. Il est en poste depuis dix ans.


Sur Europe 1, le patron de la SNCF explique qu'il ne sollicitera pas de troisième mandat, parce que, « après une dizaine d'années à la SNCF, je pense que c'est bien qu'il y ait un œil neuf ». Il arrêtera donc de diriger l'entreprise en 2020, à la fin de son second mandat, comme cela a été le cas pour ses prédécesseurs, Louis Gallois et Jacques Fournier. « J'ai la responsabilité de conduire cette entreprise et c'est une entreprise formidable », assure-t-il, alors que le gouvernement discute avec les partenaires sociaux sur l'avenir de la SNCF.

Une réforme en profondeur, qui doit acter l'extinction du statut des cheminots (les nouvelles embauches le seront sous un autre statut). À ce propos, « je voudrais pousser un coup de gueule », a-t-il dit. « En ce moment, on est vraiment dans une période de SNCF bashing et de cheminot bashing, et j'en ai assez. Je trouve que c'est nul et que c'est inutile » assène Guillaume Pepy. À ceux qui disent que les cheminots sont des fainéants, il répond : « Non il n'y a pas de prime de charbon, non il n'y a pas 28 jours de RTT. En revanche, oui, il y a de l'engagement, il y a de la compétence et il y a des efforts ».

En revanche, il admet que ce statut va devenir une anomalie alors que le ferroviaire français va s'ouvrir à la concurrence : « la SNCF ne peut pas être la seule entreprise à embaucher au statut » de cheminot. L'entreprise a besoin de « rester elle-même, c'est-à-dire un grand service public pour les Français, il faut qu'elle se réinvente », indique-t-il en affirmant aussi que « personne n'a intérêt à une grève ». Un mouvement est prévu le 22 mars contre la réforme de la SNCF.


Tags : SNCF