Hausse des prix des carburants : ce n’est pas terminé




Le 6 Mai 2019, par Aurélien Delacroix

Après un plus haut atteint en octobre dernier, les prix des carburants à la pompe ont certes baissé… mais l’accalmie a été de courte durée. L’essence dans les stations-service est repartie à la hausse depuis le début de l’année.


Les variations du prix des carburants dans les stations-service sont regardées de très près par le gouvernement, pour une bonne raison : c’est parce qu’ils avaient atteint des niveaux très élevés en octobre dernier que les « gilets jaunes » ont déferlé dans les rues. Et obtenu l’annulation de la taxe carbone, ainsi qu’une batterie de mesures de soutien au pouvoir d’achat. Après une baisse, les prix de l’essence sont repartis sur une tendance haussière ces derniers mois, qui n’est d’ailleurs pas prête de s’arrêter. Les chiffres du ministère de la Transition écologique ne sont guère encourageants pour le portefeuille des automobilistes.

En moyenne, le prix du litre de sans plomb 95 était de 1,58 euro. Quant au diesel, il en coûte 1,48 euro pour un litre du carburant le plus vendu en France (il représente 80% des volumes). Depuis janvier, le diesel coûte 10 centimes plus cher, ce qui le place au niveau d’octobre 2018. Les taxes demeurent très élevées, mais cette hausse n’est pas liée à la fiscalité, assure un conseiller du gouvernement interrogé par Le Parisien. Même si les taxes représentent les deux tiers du prix d’un litre de gazole.

Le dernier tiers repose principalement sur les cours du baril de pétrole, qui ne cessent d’augmenter. Et là, l’exécutif ne peut pas y faire grand chose : ce sont les pays de l’Opep et leurs alliés qui ont décidé une réduction de la production, avec comme objectif (réussi) de faire monter les prix. Par ailleurs, la demande progresse elle aussi, ce qui fait là aussi augmenter les cours. Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, a déjà indiqué qu’il n’y aurait pas de « mesures d’urgence ».


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