Hausse des prix du train : le gouvernement pose ses conditions




Le 10 Novembre 2022, par François Lapierre

S'il est acquis que les prix des billets de train vont augmenter l'année prochaine, reste maintenant à déterminer le niveau de la hausse. La SNCF travaille sur un « bouclier tarifaire ».


Des hausses nécessaires, mais pour qui ?

Avec des coûts énergétiques qui vont augmenter de 1,6 à 1,7 milliard d'euros en 2023, la SNCF n'aura pas d'autres choix que d'augmenter les prix de ses billets. Jean-Pierre Farandou avait expliqué que si l'entreprise devait répercuter l'intégralité de cette hausse sur sa grille tarifaire, cela reviendrait à « augmenter les billets de TGV de 10% ». Pas question que cela arrive, a prévenu Olivier Varan, porte-parole du gouvernement : « Hors de question que les billets de train augmentent de 8, 9 ou 10% ».

L'ancien ministre a expliqué que pour les voyageurs aux revenus modestes qui utilisent beaucoup le train, il ne devrait pas y avoir d'augmentation des prix. « Et pour l'ensemble des consommateurs des trains, que les billets de train augmentent dans des proportions moins importantes que l'inflation, a minima que l'inflation constatée par la SNCF sur ses coûts de transport », demande-t-il.

Les régions en première ligne

Charge à la SNCF de mettre tout cela en musique. Le gouvernement ne s'est pas risqué à donner un calendrier, il revient donc au transporteur de respecter la volonté de l'exécutif tout en perdant le moins d'argent possible. Un casse-tête en perspective car il va bien falloir que quelqu'un paie pour les factures d'énergie…

Autre difficulté, le cas des TER. Ils sont en effet gérés par les régions, qui doivent reverser à la SNCF une part non négligeable de la facture énergétique des trains. Des négociations ont d'ailleurs lieu en ce moment, et certaines régions ont déjà voté des hausses des prix des billets. C'est le cas en Auvergne-Rhône-Alpes avec une augmentation de 8% dès le 1er janvier…


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