Hélicoptères Caracal : le gouvernement tonne contre la Pologne




Le 12 Octobre 2016, par Aurélien Delacroix

La Pologne a planté un coup de poignard dans le dos d'Airbus, après la remise en cause du contrat portant sur 50 hélicoptères Caracal. Même si l'appel d'offres a été remporté en avril 2015 par le consortium européen, Varsovie a préféré s'adresser à une filiale de Lockheed-Martin.


Voilà qui a provoqué la fureur d'Airbus évidemment, mais également la consternation au sein du gouvernement. François Hollande a même retardé une visite officielle à Varsovie. Stéphane Le Foll, le porte-parole du gouvernement, a dénoncé après le Conseil des ministres de ce mercredi 12 octobre la manière « inacceptable » dont la Pologne a finalement rejeté le contrat avec l'entreprise.

Le porte-parole a confirmé que cette remise en cause de l'appel d'offres qui avait poussé le président de la République à annuler son déplacement dans le pays. Pour le moment, les deux gouvernements en sont aux invectives verbales, mais Paris a haussé le ton, suivant en cela les déclarations de Tom Enders, le patron d'Airbus.

Ce dernier a déploré le traitement subi par le gouvernement polonais. Il a l'impression d'avoir été « mené en bateau pendant des mois » par Varsovie, a-t-il déclaré à l'AFP. Airbus avait même proposé des concessions de dernière minute pour arracher un accord final. Mais le nouveau pouvoir installé en Pologne a choisi 21 Black Hawk qui seront assemblés dans des usines du pays.


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