Il faudra attendre de longs mois avant les vaccins de Sanofi contre la COVID-19




Le 13 Janvier 2021, par La rédaction

L'homologation du vaccin à ARN messager de Sanofi ne devrait pas arriver avant le second semestre 2021, tout comme le second vaccin développé par le labo français, très en retard par rapport à ses concurrents.


Homologation fin 2021

Le groupe français Sanofi prend du retard dans la course au vaccin contre la COVID-19. Pour développer son vaccin à ARN messager, l'entreprise s'est alliée au laboratoire américain Translate Bio : les deux partenaires travaillent ensemble depuis 2018 dans le développement de vaccin de ce type contre les maladies infectieuses. En parallèle, Sanofi travaille sur un vaccin plus classique, toujours pour contrer le nouveau coronavirus. Or, ces deux vaccins ne seront homologués, au mieux, que durant le deuxième semestre.

Le Monde rapporte les difficultés de Sanofi pour son vaccin à ARN messager, une technique également utilisée par Moderna et Pfizer-BioNTech qui sont actuellement distribués partout dans le monde. Le vaccin français devait être testé sur l'homme dès la fin de l'année dernière, après des résultats convaincants sur l'animal publiés au mois d'octobre. Mais un retard dans la fabrication du matériel d'essai clinique a reporté de quelques semaines les essais sur l'homme. Ces derniers ne devraient débuter que dans le courant du premier trimestre 2021.

Sanofi en retard sur la concurrence

Ces tests demandent du temps, et ce d'autant que les volontaires prêts à passer les essais risquent de ne pas vouloir participer : dans un groupe de test de vaccin, une partie reçoit un placebo. Une perspective peu enthousiasmante quand en face, les vaccins concurrents offrent une bonne réponse immunitaire. Par conséquent, le feu vert des autorités sanitaires pourrait attendre la fin de l'année, un an après l'homologation des vaccins de Moderna et Pfizer-BioNTech.

Le partenariat avec Translate Bio donne les « pleins droits » à Sanofi pour l'ensemble des vaccins développés par le labo américain. Cela explique sans doute pourquoi le groupe français n'a pas voulu changer son fusil d'épaule, mais le contexte sanitaire est tel qu'il aurait sans doute mieux valu nouer un accord avec un autre partenaire plus proactif. À cela s'ajoute le fait que le vaccin plus classique, développé cette fois avec GSK, ne sera pas prêt avant la fin de l'année prochaine.


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