Immobilier : des assouplissements règlementaires envisagés face à la hausse des taux de crédit




Le 13 Mai 2023, par La rédaction

Face à l'augmentation des taux d'intérêt des crédits immobiliers, les banques françaises envisagent des assouplissements règlementaires pour maintenir leur activité de prêt.


Des assouplissements règlementaires en discussion

Alors que le taux moyen des crédits immobiliers atteint 3,15% en avril, les discussions autour des dérogations aux règles en vigueur depuis le 1er janvier 2022 sont désormais à l'ordre du jour. Les conditions de crédit immobilier se sont durcies pour les particuliers en raison de la hausse des taux d'intérêt des banques centrales. Le taux moyen des crédits immobiliers (hors assurances et frais) a augmenté pour atteindre 3,15% en avril, soit une hausse de 11 points de base, selon l'Observatoire du Crédit Logement.

Face à ce « ralentissement notable » du crédit immobilier constaté depuis « début 2022 », Maya Atig, la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), a déclaré au Parisien que les banques françaises sont prêtes à « discuter » d'assouplissements règlementaires. En réponse à ce ralentissement, les banques ont déjà mis en place des mesures pour maintenir la production de crédits. Par exemple, elles ont obtenu la revalorisation du taux d'usure chaque mois jusqu'en juillet, ce qui leur permet d'ajuster plus rapidement les taux au coût du refinancement.

Des dérogations possibles

Cependant, face à une inflation persistante, les banques centrales (la Fed américaine tout comme la BCE européenne) ont finalement rejeté l'idée de faire une pause dans le durcissement monétaire. Cela signifie que les banques pourraient perdre encore plus de clients potentiels pour le crédit. En conséquence, les banques sont prêtes à envisager des « dérogations » sur certains dossiers qui auraient dû être refusés selon leurs critères initiaux. Maya Atig a déclaré : « Dans le cadre des critères actuels et si les autorités nous y invitent, nous sommes prêts à discuter pour simplifier ces poches de dérogation sur les conditions d'octroi des crédits ».

Ces dérogations pourraient concerner les règles selon lesquelles les banques ne peuvent prêter qu'à condition que le taux d'effort, c'est-à-dire le montant total des dépenses liées à l'habitation rapporté aux revenus, ne dépasse pas 35%, et pour une durée maximale de 25 ans (ou 27 ans en cas de travaux préalables à l'emménagement). Reste à convaincre les autorités.