Immobilier : les acheteurs privilégient les villes moyennes et les logements plus grands




Le 1 Juillet 2021, par François Lapierre

La crise sanitaire redessine les contours du marché immobilier. Les acheteurs sont en quête d'espaces plus grands, dans les villes moyennes plutôt que dans les métropoles.


Pas de crise pour l'immobilier

Malgré les confinements et les mesures de restriction, l'immobilier n'a pas connu la crise. En fait, le marché du logement ancien a rebondi dès la sortie du premier confinement, en juin 2020, et n'a jamais ralenti depuis. Durant les six premiers de l'année, le nombre de ventes a ainsi dépassé de 6% le niveau de la même période de 2019, bien avant la crise sanitaire donc. L'étude du réseau d'agences immobilières Century 21, annonce que le nombre de transactions devrait dépasser le million en 2021, comparé au niveau des ventes enregistrés durant la crise financière : 820.000 en 2008, 600.000 en 2009.

Les régions sont les grandes gagnantes du rééquilibrage imposé par la crise sanitaire. Les acheteurs recherchent des logements plus grands, des maisons ou des pavillons, plutôt que des appartements dans les métropoles. L'Île-de-France en pâtit tout particulièrement : elle représentait 15,5% du marché en 2020, contre 19% en 2014. L'activité immobilière est en retrait de 12% au profit de la petite et de la grande couronne, souligne l'étude.

L'Île-de-France en correction

Il ne s'agit pas pour autant d'une transhumance de la métropole vers des villes moyennes : Century 21 parle plutôt de « sauts de puce » pour gagner en qualité de vie. Cela a un impact sur le prix du mètre carré, qui se situe à 10.287 euros en baisse de 3,6%. Malgré tout, le réseau d'agences n'évoque pas une « baisse durable » mais plutôt de correction. Ce d'autant qu'il manque les acheteurs étrangers.

Les régions les plus dynamiques en termes de transactions immobilières sont la Nouvelle-Aquitaine, avec des hausses de 14,8% pour les maisons et de 20,3% pour les appartements, ainsi que la Bretagne avec une progression de 10,1% pour les maisons et de 13,7% pour les appartements. Par ailleurs, les délais de vente ont tendance à se réduire (80 jours au premier semestre, contre 88 jours en 2020). Signe de la nervosité du marché.


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