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Abbvie est issue de la scission du groupe pharmaceutique Abbott qui a eu lieu en janvier 2013. Une solution qui a permis à Abbott de regrouper toutes ses activités dans la biotechnologie sous un même nom. Mais avec cette fusion, Abbvie tente de ses diversifier.
Actuellement, sur les 18,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’Abbvie, quelques 60% sont réalisés via un seul produit, le traitement Humira destiné aux personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Le laboratoire manque donc de diversification ce que devrait lui apporte Shire pour un montant compris entre 6 et 8 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel.
Mais ce qui intéresse sans doute encore plus Abbvie c’est une question d’imposition ; car Shire a son siège social en Irlande et l’Irlande a une fiscalité particulièrement avantageuse pour les entreprises raison pour laquelle elle est souvent choisie par des géants tels que Google ou Amazon. Le taux d’imposition pour les entreprises en Irlande n’est en effet que de 13%, un des taux les plus bas de l’Union Européenne.
En rachetant Shire, cotée par ailleurs à Londres, Abbvie peut faire du siège social de Shire le siège social de la nouvelle entité issue de la fusion et ainsi bénéficier pour l’intégralité de son nouveau chiffre d’affaires, que les experts estiment entre 25 et 27 milliards de dollars après y avoir intégré les ventes de Shire, de ce taux d’imposition très favorable.
Si l’opération se fait, les deux groupes étant en train de fignoler les détails, les actionnaires de Shire devraient détenir entre 22% et 25% du capital d’Abbvie.