Inquiétude après la revente d'une partie de l'aéroport de Toulouse à des intérêts chinois




Le 5 Décembre 2014, par Aurélien Delacroix

Faut-il s'inquiéter de la revente d'une partie de la participation de l'État dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac à un consortium chinois ? Emmanuel Macron, qui a annoncé la nouvelle ce jeudi 4 décembre, se veut rassurant. Mais l'inquiétude est grande localement.


(c) Shutterstock/EconomieMatin
Le consortium Symbiose, en partenariat avec le canadien SNC Lavalin, seront propriétaires de 49,9% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, un investissement de 308 millions d'euros. L'État et les collectivités locales conservent la haute main sur la majorité de l'entreprise, c'est à dire 50,01%.

Symbiose a pour ambition de transformer l'aéroport en plaque tournante du tourisme chinois. Le groupe veut faire transiter à Toulouse 20 millions de voyageurs par an, contre 7,5 millions de passagers actuellement. Un objectif ambitieux, mais Symbiose a les reins suffisamment solides et l'entregent qu'il faut en Chine pour assurer cet objectif.

Pour certains, cette revente d'une partie des actifs de l'aéroport est une « faute lourde » comme l'estime Jean-Louis Chauzy, président du Conseil économique, social et environnemental de la région Midi-Pyrénées. Marie-Noëlle Lienemann explique sur Twitter que « Macron se croit en Grèce », là où le gouvernement local a revendu une bonne partie de ses participations à des entreprises chinoises pour combler les déficits du pays.

Pour le ministre de l'Économie, il s'agit de garder la tête froide : « Ceux qui, à Toulouse, sont attachés à l'emploi et au succès d'Airbus, de réfléchir à deux fois aux propos qu'ils tiennent. Notre pays doit rester attractif car c'est bon pour la croissance et donc l'emploi ».


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