Italie : l’étrange multiplication des grosses coupures de 500 euros




Le 14 Avril 2015, par Aurélien Delacroix

L’Italie est, comme chacun sait, une terre miraculeuse. Il n’est pas rare par exemple d’y voir de soudaines poussées de billets de 500 euros, comme a pu le constater le quotidien La Reppublica, sur la base de chiffres de la Banque d’Italie.


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Il se trouve en effet que les banques italiennes ont, depuis 2010, mis en circulation 12 millions de billets de 500 euros. Mais étrangement, les comptes de leurs clients se sont gonflés de quelques huit fois plus de ces grosses coupures — soit 37 milliards d’euros en billets de 500 euros.

Or, il est reconnu que cette grosse coupure est la préférée des mafieux, des trafiquants en tout genre, et plus simplement de tous ceux qui ont fait de la fraude fiscale une spécialité. Plutôt inquiétant alors que l’Italie a subi de plein fouet la crise économique… 

Pourtant, la circulation de ces billets de 500 euros est censée être encadrée. Plusieurs textes ont obligé les banques italiennes à signaler les transactions « suspectes » dépassant les 15 000 euros, ou encore à interdire les achats en liquide de biens au delà de 1 000 euros. Mais depuis 2012, les versements en grosses coupures ont néanmoins explosé, passant de 4,2 milliards d’euros en 2011 à 10 milliards l’année suivante. 

Voilà un signe clair que quelque chose cloche avec le billet de 500 euros, même si la Banque d’Italie relève qu’il ne s’agit pas nécessairement d’activités illicites.