JP Morgan veut lancer sa propre monnaie virtuelle




Le 11 Décembre 2013, par

Le Financial Times révèle, ce mercredi 11 décembre 2013, la demande de la part de la banque américaine JP Morgan pour le dépôt d’un brevet très particulier. Elle concernerait une nouvelle monnaie virtuelle que la banque espère mettre en concurrence avec le célèbre Bitcoin. Mais aussi avec les cartes de crédit et les autres systèmes de paiement électroniques.


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Avec le développement et l’augmentation des transactions sur Internet, ce sont les cartes de crédit telles que Mastercard, Visa, American Express et autres qui ont vu leur utilisation exploser. JP Morgan veut donc entrer en concurrence avec ces moyens de paiement traditionnel en jouant sur une particularité très précise qui est une caractéristique du Bitcoin : l’anonymat.

En effet, le Bitcoin en tant que simple monnaie dématérialisée permet aux acheteurs et aux vendeurs de conclure une vente sans qu’aucune des deux identités n’ait besoin d’être révélée. Le Bitcoin est d’ailleurs une monnaie très utilisée sur le Deep Web pour des transactions illicites comme l’achat de stupéfiants. Au contraire, les transactions avec les cartes de crédit nécessitent tout au moins les numéros de comptes concernés et donc l’identité des personnes est connue.

JP Morgan, dans cette demande de dépôt de brevet, entend donc lancer la première monnaie virtuelle créée par une banque et qui s’apparenterait donc au Bitcoin, bien qu’aucune référence directe ne soit faite dans le document que s’est procuré le Financial Times. L’anonymat serait garanti et le système fonctionnerait par le biais de « cash virtuel » détenu dans des « portefeuilles virtuels ».

Le but, pour JP Morgan, est de faire émerger un nouveau système de paiement totalement anonyme qui puisse faire concurrence au Bitcoin mais surtout aux cartes de crédit et qui puisse donc garantir à la banque une grosse part de ce marché. Si le Bitcoin est pris comme modèle, son incidence sur le marché des transactions internet reste encore très faible pour que JP Morgan le vise directement dans ce nouveau projet.


Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur