C’est presque le combat de David contre Goliath. D’un côté les professions réglementées qui ne veulent pas que l’on touche à leurs prérogatives. De l’autre le gouvernement, poussé par Bruxelles, qui entend bien avec cette réforme démontrer à la Commission européenne qu’il est capable de mettre en place des mesures nécessaires pour renouer avec la croissance.
Il faut dire que le temps du gouvernement est compté. A partir du 15 octobre, la Commission va se pencher sur les comptes et le budget de la France pour 2015, dont le projet doit être présenté mercredi en Conseil des ministres. Et compte tenu des derniers résultats (la dette française passant le cap des 2 000 milliards d’euros), les équipes de Jean-Claude Juncker pourraient bien se montrer tatillonnes avec le gouvernement de Manuel Valls.
Pour donner des signes encourageants, l’équipe au pouvoir compte bien sur ce projet de loi de réforme des professions réglementées, porté par Emmanuel Macron. Là est tout le dilemme. Céder aux exigences de la Commission européenne, et s’accorder ses bons voeux pour les mois à venir, ou se mettre à dos plusieurs professions réglementées de France, qui pèse lourd sur la balance économique du pays…