Keolis : les trains de banlieue de Boston gérés par la filiale de la SNCF




Le 9 Janvier 2014, par Aurélien Delacroix

Keolis a remporté un contrat de taille. La filiale de la SNCF s'est en effet vu attribué la gestion du réseau de train de banlieue de la région de Boston, dans le Massachusetts (États-Unis).


Ce contrat sur huit ans (il pourra comporter quatre années supplémentaires) représente une manne de 300 millions de dollars par an, soit un total de 4 milliards. Keolis, qui ne générait que 163 millions de dollars outre-Atlantique jusqu'à présent, va voir son expérience et ses revenus américains grimper en flèche.
 
Pour l'emporter, Keolis a mis à profit l'image de marque de sa maison-mère, la SNCF, qui n'a plus grand chose à prouver en terme de gestion des infrastructures ferroviaires. L'entreprise n'a également pas hésité à rogner sur ses marges : son offre est 25 millions moins élevée que celle de son principal rival, le groupe Transdev, lui aussi français.
 
Transdev, qui détient 60% de MBCR, le consortium gérant ce réseau de banlieue depuis 2003, a reconnu sa défaite, tout en pointant du doigt la distorsion de concurrence avec la SNCF. Si Transdev est privée et soumise à la concurrence, une partie des revenus de la SNCF sont assurés par la manne publique. Néanmoins, le Département des transports du Massachusetts a déploré des négligences dans le dossier de l'opérateur.
 
Transdev pointe également du doigt le rabais de Keolis, préjudiciable à ses marges. Ce dernier assure cependant que le projet dégagera suffisamment de profit et note que chaque projet a été dument noté et scruté à la loupe. Plus globalement, la filiale de la SNCF se réjouit de la réussite de la « maison France ».
 
Keolis va se retrouver à la tête d'un réseau de 14 lignes, qui emprunte 1 000 kilomètres de voie ferrée et transporte plus de 130 000 voyageurs par jour. Le réseau de Boston est le plus grand du genre ouvert à la concurrence, aux États-Unis.