L'AMF demande la remise à plat de la réforme Peillon sur les rythmes scolaires




Le 2 Octobre 2013, par

L'association des maires de France, apolitique, se lance dans la bataille contre la réforme du ministre de l'Education Nationale, Vincent Peillon.



Dans un communiqué, l'AMF "demande à l'Etat de répondre sans attendre aux préoccupations des maires sur les conditions de mises en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, tant au niveau organisationnel que financier". L'AMF avait déjà écrit cet été au Premier ministre le 1er août, mais le courrier n'a pas encore obtenu de réponse de l'hôtel Matignon. La prise en charge des enfants après les heures de classe traditionnels par des personnels embauchés spécialement pour l'occasion par les municipalités est évaluée à 50 euros par enfant, par le ministère de l'Education Nationale.

Faux, répondent les élus, qui eux évaluent la prise en charge à 300 euros par enfant et par an, portant le coût de la réforme à 600 à 800 millions d'euros en tout. Or, l'Etat a bien prévu un fonds d'amorçage de 250 millions d'euros, mais rien ne dit qu'il sera renouvelé d'une année sur l'autre… L'AMF demande formellement "une remise à plat des modalités du financement de la réforme [...] dont le coût ne peut être supporté par les communes".

Le maire d'Elancourt, Jean-Michel Fourgous, l'un des plus mobilisés contre la réforme Peillon, évalue à 5 % la hausse des impôts nécessaire dans certaines communes pour prendre en charge les enfants après l'école. A quelques mois des municipales, le dossier est explosif pour le gouvernement et la majorité dans son ensemble….


Jean-Baptiste Giraud est journaliste économique, passé par Radio France, BFM, LCI, TF1 et… En savoir plus sur cet auteur