L'Allemagne ne tend pas la main à François Hollande




Le 13 Aout 2014, par Aurélien Delacroix

La situation de la France n'a rien de particulièrement brillante, surtout si on la compare avec son premier partenaire commercial, l'Allemagne. François Hollande, en réclamant d'Angela Merkel un effort de soutien à l'économie hexagonale, s'est fait cueillir.


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Depuis plusieurs semaines, le président de la République tente d'obtenir de l'Allemagne des mesures plus favorables à la croissance. Peine perdue : le gouvernement outre Rhin a répondu négativement à ces demandes qui en passant, ne donnent pas vraiment une image très glorieuse de l'Hexagone qui tend sa sébile en espérant que le grand voisin ait quelque considération.
 
Et si les choses n'étaient pas suffisamment claires, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, s'est chargé de mettre les points sur les i. Interrogé par Le Monde, le patron de la banque fédérale allemande a indiqué que la France devait d'abord s'occuper de ses défis structurels avant de prétendre retrouver sa place au sein du couple franco-allemand.
 
Dans l'entrefait, l'Allemagne ne compte donc pas offrir à François Hollande ce qu'il souhaite. Pas avant en tout cas que le pays ne s'attaque sérieusement aux réformes de structure que la situation économique exige. La France doit « redresser sa compétitivité et réduire le niveau très élevé de ses dépenses publiques », ce que l'Allemagne avait réalisé avec le programme de réformes de Gerard Schröder — ces mesures, baptisées Agenda 2010, ont permis au pays de devenir le géant économique que l'on connait aujourd'hui… et que la France tente en vain d'imiter.