L’Alliance Renault Nissan Mitsubishi allège sa structure




Le 12 Mars 2019, par Aurélien Delacroix

Après le départ forcé de Carlos Ghosn, Renault, Nissan et Mitsubishi refondent leur alliance. Les trois constructeurs automobiles annoncent ainsi un « nouveau départ ».


Les trois membres de l’Alliance ont créé une nouvelle structure qui remplace l’ancienne organisation gérée par Carlos Ghosn. Le « conseil opérationnel de l’Alliance » compte dans ses rangs Thierry Bolloré, le directeur général de Renault, son homologue de Nissan Hiroto Saikawa, et Osami Masuko de Mitsubishi. C’est Jean-Dominique Senard qui prend la présidence de cette structure qui remplace RNBV (Renault Nissan BV) et NMBV (Nissan Mitsubishi BV), basés aux Pays-Bas. « Nous voulons donner une nouvelle impulsion à l'organisation, en la rendant plus efficace et en en simplifiant la structure », explique le président du conseil.

Ce conseil opérationnel va coordonner les actions des trois entreprises. Il servira également de lieu de gouvernance et de supervision des opérations. Les décisions y seront prises chaque mois durant des réunions qui se dérouleront soit à Paris, soit à Tokyo. Elles seront fondées sur le « consensus », indique le communiqué, ce qui renforcera la logique du « gagnant-gagnant de l’Alliance ». Chacun des partenaires sera de plus tenu au courant des initiatives des uns et des autres.

Si la structure de gouvernance a été revue, il n’est pas question pour Renault d’aller plus loin. Le constructeur français détient toujours 43,4% de Nissan, ce dernier se contentent de 15% du capital de Renault sans droit de vote. Nissan possède 34% de Mitsubishi. Les partenaires japonais ont déjà eu l’occasion de protester contre ce qu’ils estiment être un déséquilibre capitalistique. Le partenaire français n’a pas l’intention de revoir sa participation en vertu de l’accord signé en 1999.


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