L'Arcep met en demeure Orange d'améliorer le réseau du téléphone fixe




Le 25 Octobre 2018, par Aurélien Delacroix

En tant qu'opérateur du service universel du téléphone fixe en France, Orange se doit de respecter une obligation de qualité de service « abordable et pour tous ». Selon l'Arcep, ce n'est pas le cas.


Le gendarme des télécoms estime que le service du téléphone fixe subit une dégradation « progressive » de sa qualité. L'Arcep s'appuie sur plusieurs indicateurs pour appuyer son constat ; ainsi, le délai maximum pour traiter 85% des dérangements a atteint 70 heures au premier trimestre, puis 63 heures au second alors que ce délai devrait être de 48 heures. Orange doit désormais respecter des paliers trimestriels pour résorber ces délais ; si ce n'est pas le cas, l'opérateur est susceptible de subir des sanctions.

Ces dernières sont potentiellement très élevées puisqu'elles peuvent représenter jusqu'à 5% du chiffre d'affaires national de l'opérateur (soit 1 milliard d'euros). L'amende peut même grimper jusqu'à 10% des ventes de l'entreprise si cette dernière devait récidiver. Si Orange ne fait rien pour améliorer les choses, les sanctions pourraient intervenir dès le début de l'année prochaine. L'entreprise, consciente des difficultés actuelles, assure qu'elle est « pleinement engagée à mettre tout en œuvre pour que la situation du service universel revienne à un niveau conforme à ses obligations dès 2019 », selon une déclaration au Figaro.

L'opérateur va présenter un plan d'actions au gouvernement pour renverser la pression et rétablir une meilleure qualité de service. Orange fait face à une situation complexe : vols de câbles, travaux d'infrastructures ou de construction qui sectionnent les câbles, problèmes météo… Ces difficultés sont particulièrement sensibles dans les zones rurales.


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