L'État français devrait doubler sa participation au capital d'Air France




Le 8 Décembre 2020, par La rédaction

L'État français va augmenter sa participation au capital d'Air France-KLM. Alors qu'il possède actuellement 14 % des parts de la compagnie aérienne, il passerait ainsi à 30 %.


Nouvelle aide massive de l'État pour Air France

La part de l'État français dans le capital d'Air France-KLM va doubler, passant de 14 % à 30 %, selon des informations de TF1 et de RTL. « Nous continuerons à soutenir notre compagnie aérienne nationale si besoin est », avait annoncé Bruno Le Maire le mois dernier. Les pouvoirs publics s'apprêtent à injecter, d'ici au printemps prochain, de 4 à 5 milliards d'euros supplémentaires pour soutenir l'entreprise, quelques mois après une première aide massive de 7 milliards d'euros au printemps (dont 4 milliards en prêts bancaires garantis).

« C'est une question de souveraineté nationale d'avoir notre propre compagnie aérienne nationale, et puis derrière il y a des dizaines de milliers d'emplois concernés », avait ajouté le ministre de l'Économie. Si l'État est prêt à monter au capital d'Air France, pas question en revanche de parler de nationalisation. Selon TF1, la question d'éventuelles contreparties n'a pas non plus été évoquée. Au printemps, le gouvernement avait obtenu la fermeture des lignes intérieures qui peuvent être remplacées par des trains si le voyage dure moins de deux heures et demi.

7.580 postes supprimés d'ici 2022

Si ce projet se poursuit, Paris creuserait l'écart avec La Haye qui s'est faufilé au capital d'Air France-KLM, au grand dam du gouvernement d'ailleurs (les Pays-Bas possèdent 12,68 % des parts de l'entreprise). Cette recapitalisation est nécessaire pour permettre à la compagnie de tenir dans la tempête créée par la pandémie, et qui paralyse une bonne partie de son activité. 

Au troisième trimestre, le groupe a perdu 1,6 milliard d'euros. Pour faire face et réaliser des économies, la société a mis en place un plan de réorganisation touchant 7.580 postes au sein d'Air France et de Hop!, la compagnie régionale, d'ici deux ans. Malgré ces aides publiques très importantes, l'entreprise va devoir continuer à chasser les coûts puisque le retour à la normale dans le secteur du transport aérien n'est pas prévu avant plusieurs années.