L'État ne privatisera pas l'aéroport de Toulouse




Le 26 Février 2018, par Aurélien Delacroix

Il n'y aura pas de privatisation de l'aéroport de Toulouse. Le gouvernement a fait passer le mot auprès des élus locaux que les pouvoirs publics renoncent à une opération qui avait pourtant été mené par Emmanuel Macron il y a trois ans, quand il était ministre de l'Économie.


C'est donc le statu-quo qui prévaut. En 2015, lors de la vente du capital de l'aéroport de Toulouse, l'État avait l'intention de vendre auprès du principal actionnaire, le groupe chinois Casil, les 10,1% qu'il détenait. L'entreprise, déjà détentrice de 49,9% du capital, en aurait alors pris le contrôle total, le reste du capital étant entre les mains des collectivités locales. Depuis trois ans cependant, le doute est de mise concernant la gestion de l'aéroport. Il y a notamment eu le versement de 22 millions de dividendes en deux ans, dont 15 millions puisés à même la trésorerie de l'aéroport…

Selon BFM TV, le gouvernement a donc renoncé à la vente des 10,1% de capital à Casil. De fait, il n'y aura pas de privatisation de l'aéroport, à moins que le gouvernement revienne sur sa décision, mais cela paraît peu probable. À la place, les pouvoirs publics pourraient pousser pour que Casil revende ses parts. D'ailleurs, plusieurs prétendants auraient déjà approché le groupe chinois, à commencer par Vinci qui gère déjà l'aéroport de Lyon.

Eiffage et le fonds d'investissement Ardian seraient aussi intéressés. Si une telle opération se réalisait, l'État pourrait décider de vendre sa part, il dispose d'une fenêtre d'un an jusqu'au 18 avril 2019 pour écouler sa participation. Les collectivités locales pourrait également acquérir la part de l'État, à commencer par le département de Haute-Garonne. Il s'agit d'un investissement de 60 millions d'euros, un montant élevé mais que le département pourrait trouver.


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