L'État va vendre des participations pour financer l'innovation




Le 3 Septembre 2017, par Aurélien Delacroix

L'État va abonder le fonds de financement de l'innovation et de la recherche avec de l'argent provenant des cessions de participation. Bruno Le Maire, puis Edouard Philippe, ont confirmé ces ventes.


En juillet, le ministre de l'Économie annonçait déjà que le gouvernement prévoyait la cession de participations « dans un certain nombre d'entreprises publiques », ce à partir du mois de septembre. Lors d'un forum italien qui s'est tenu ce samedi 2 septembre, Bruno Le Maire a toutefois précisé qu'il annoncera « dans quelques semaines » qu'il va « privatiser certaines entreprises » afin d'abonder le fonds de l'innovation. Il a également indiqué que la meilleure manière de dépenser de l'argent était de financer l'innovation, « plutôt que d'être emprisonné dans certaines compagnies qui ne sont pas stratégiques pour l'Etat français ».

Edouard Philippe a confirmé l'intention du gouvernement pendant l'émission Questions Politiques de franceinfo/France Inter/Le Monde. Oui, l'État va bien « céder des parties de capitaux » détenus dans des entreprises. Mais le Premier ministre n'a pas parlé de « privatisation » et surtout, il a indiqué que ces cessions ne concerneront pas forcément 100% des capitaux détenus par l'État. Ni le Premier ministre, ni son ministre de l'Économie n'ont voulu indiquer quelles seraient les entreprises concernées.

À Bercy, on ne veut pas céder des participations dans des entreprises stratégiques : ni le secteur de l'énergie, ni l'industrie militaire ne semblent donc visées. En revanche, les participations dans la Française des Jeux ou dans Aéroports de Paris pourraient être vendues « au rythme et aux conditions les plus intéressantes pour l'Etat, pour alimenter des fonds qui serviront à financer l'innovation et la recherche », a indiqué Edouard Philippe.