L'État vend plus de bijoux de famille que prévu




Le 16 Octobre 2014, par Aurélien Delacroix

L'État est en recherche perpétuelle d'argent frais, ce qui est notamment vrai en cette période difficile. Alors qu'il est difficile (et politiquement suicidaire) d'augmenter les impôts et plutôt que d'engager les économies qui permettraient pourtant de soulager le budget, le gouvernement a fait le choix de rendre quelques bijoux de famille.


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Le projet de loi sur le budget 2015 comprend ainsi plusieurs cessions d'actifs détenus par l'État, à hauteur de 4 milliards d'euros. Une somme qui n'est pas suffisante pour Emmanuel Macron, qui a annoncé que les bijoux de famille devraient rapporter l'année prochaine entre 5 à 10 milliards d'euros. Participations, biens patrimoniaux ou biens immobiliers, tout y passera pourvu que cela rapporte de l'argent !

Les bonnes affaires, pour ceux qui voudront engager une partie de leur argent avec l'État, devraient donc être au rendez-vous. Il ne faudra toutefois pas s'attendre à arracher un petit bout d'EDF, dont le patron a changé (Jean-Bernard Lévy remplace Henri Proglio). Il n'est pas question de privatiser ce fleuron de l'énergie, pièce stratégique du dispositif français en la matière. L'État continuera donc d'en détenir 84,5%.

En augmentant ainsi ses ventes d'actifs, le gouvernement souhaite tout simplement payer ses créanciers : 4 milliards iront rembourser les dettes, le milliard restant devant être réinvesti. C'est le contraire du budget 2014, qui avait vu 3,5 milliards d'investissements pour 1,5 milliard pour rembourser les dettes.