L'État vend une partie de sa participation dans Renault




Le 4 Novembre 2017, par Aurélien Delacroix

L'État a vendu une partie de sa participation dans Renault. Avec à la clé une plus-value de 55 millions d'euros. Le produit de cette vente abondera le fonds pour l'innovation de rupture voulu par Emmanuel Macron.


La part de l'État dans le capital du groupe automobile redescend à 15,01%, suite à la vente de 14 millions d'actions. Ce volume représente 4,73% du capital du constructeur, que l'Agence des participations de l'État (APE) a cédé auprès d'investisseurs institutionnels pour un total de 1,21 milliard d'euros. À la clé, une légère plus-value de 55 millions d'euros. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a estimé que l'opération avait été un « succès stratégique ».

Ces titres avaient été acquis il y a deux ans, ce qui avait provoqué une crise entre Nissan, qui fait partie de l'alliance automobile, et le gouvernement français de l'époque. Emmanuel Macron était d'ailleurs à la manœuvre, alors qu'il souhaitait que la France puisse imposer ses vues sur les rémunérations des dirigeants de l'entreprise. Le groupe japonais voyait d'un mauvais œil la place et l'influence prises par l'État dans le capital du groupe industriel. Ces actions obtenues en avril 2015 au prix de 86 euros ont été revendues ce jeudi 2 novembre au prix de 86,60 euros.

Dans l'opération, l'État n'a donc pas perdu d'argent, il en a même un peu gagné. Bruno Le Maire avait expliqué à l'Assemblée nationale qu'il rencontrait des difficultés à vendre ces actions car le cours de Bourse n'était pas suffisamment élevé. Une situation déplorée aussi par Carlos Ghosn, le patron de Renault, qui estime que le titre de l'entreprise ne reflétait pas son cœur de métier. C'est le fonds pour l'innovation qui va bénéficier du produit de cette vente, un fonds dont les caisses sont alimentées par la vente de participations de l'État dans les entreprises privées.


Tags : renault