L'Italie vend des sociétés publiques pour 12 milliards d'euros




Le 21 Novembre 2013, par

Dans le but de réduire sa dette souveraine, chose fortement demandée par Bruxelles, l'Italie a décidé de privatiser une partie de ses sociétés publiques parmi lesquelles ont trouve la compagnie pétrolière Eni. Une annonce qui se veut très politique, l'Union Européenne ayant des doutes sur la nouvelle loi de Stabilité du gouvernement d'Enrico Letta.


cc/flickr/Enrico Letta

Plusieurs sociétés seront concernées par cette cession de capital de la part de l'Etat italien. Parmi les huit entreprises qui verront changer de propriétaire une partie ou la totalité de leur capital nous trouvons des fleurons italiens, à commencer par la compagnie pétrolière Eni de laquelle l'Etat italien devrait vendre 3%. Cela permettra à l'Italie de récupérer de l'argent sans descendre en dessous des 30% du capital. En dessous de ce seuil, le gouvernement aurait perdu le contrôle de la société qui est la première société italienne en termes de capitalisation boursière.


Fincantieri, un des leaders mondiaux de l'industrie navale, fera aussi l'objet de cette vente qui, selon les premières estimations du gouvernement italien, devrait rapporter entre 10 et 12 milliards d'euros. Pour Fincantieri, ce seront 40% de la société qui seront vendus.


Le gouvernement va aussi se débarrasser de 60% de Sace, société intégralement publique spécialisée dans la protection et le soutien des entreprises et des investissements à l’étranger ou encore de 60% de Grandi Stazioni qui gère les 11 gares les plus importantes de la péninsule.


Les quelques 12 milliards d'euros que le gouvernement espère récupérer de ces ventes devraient être employés pour moitié pour réduire la dette du pays pour 2014 et pour moitié pour refinancer la Caisse des Dépôts et des Prêts.


Mais, surtout, ce qu'espère le gouvernement italien par cette mesure conséquente est gagner la confiance de Bruxelles ce qui lui permettrait une marge de manœuvre plus importante et une stabilité économique et politique dont le pays a besoin pour sortir de la crise.



Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner… En savoir plus sur cet auteur