L'UFC-Que Choisir dénonce les factures d'électricité trop élevées




Le 21 Mai 2021, par La rédaction

Les factures d'électricité coûtent trop cher, selon l'UFC-Que Choisir qui exige un moratoire sur la restructuration d'EDF ainsi que le déplafonnement du volume d'énergie nucléaire que l'opérateur vend à ses concurrents.


Spirale inflationniste

« Mettre un coup d'arrêt à la spirale inflationniste » : c'est l'objectif de l'UFC-Que Choisir qui dénonce une « explosion des factures d'électricité ». Dans le collimateur de l'association de consommateurs, le tarif réglementé de vente (TRV) de l'électricité qui, en dix ans, a connu une augmentation de quasiment 50%. Cela revient à dire qu'un ménage moyen chauffé à l'électricité TRV a vu passer sa facture passer de 1.019 euros en 2010 à 1.522 euros en 2020. Une hausse substantielle !

L'UFC-Que Choisir pointe l'organisation du marché de l'électricité, qui au-delà de la fiscalité ou des coûts de transport serait à blâmer. EDF doit vendre une partie de son électricité nucléaire à la concurrence, via le mécanisme d'accès régulé à l'énergie nucléaire historique (Arenh). Le volume est plafonné, il représente environ un tiers de la production d'EDF. Les concurrents doivent compléter leur approvisionnement ailleurs à des prix plus élevés.

Déplafonnement des volumes

Ce rationnement de la quantité d'électricité ainsi disponible a « poussé les prix tant du TRV que des offres de marché à croître artificiellement », déplore l'association, ce qui a pour effet de « frapper très concrètement les consommateurs » au portefeuille. L'UFC-Que Choisir demande donc un déplafonnement immédiat des volumes d’Arenh accessibles par les fournisseurs alternatifs, pour mettre un coup d’arrêt à la spirale inflationniste actuelle.

Par ailleurs, l'association de consommateurs craint des hausses importantes des prix pour l'accès à l'énergie nucléaire, tandis qu'EDF va supporter les coûts de l'EPR de Flamanville. Elle propose un « débat public » sur l'avenir de la régulation, « sur la base d’une transparence sur les coûts réellement supportés par EDF ».