L'UFC Que Choisir part à l'assaut du financement participatif




Le 26 Février 2017, par Aurélien Delacroix

Le secteur du financement participatif est « vérolé », selon l'UFC-Que Choisir qui a publié ce jeudi 23 février une enquête sur le sujet. L'association de consommateurs demande aux pouvoirs publics, qui ont réglementé le secteur il y a deux ans, de le « recadrer ».


Il importe « d'assainir les pratiques » du secteur du financement participatif, assène l'UFC-Que Choisir, sinon il n'aura aucun avenir. Les grandes plateformes surévaluent les hypothèses de gains tout en en minimisant les risques, pointe l'association de consommateurs qui a étudié pendant trois ans les pratiques de 17 plateformes.

Pour les enquêteurs, le financement participatif tel qu'il se pratique en France s'apparente à du crédit revolving renouvelable. Sauf que le taux de défaut au bout de trois ans et de 5 à 10 fois supérieur au risque annoncé par les plateformes. L'information fournie par ces entreprises ne seraient pas suffisamment « pertinentes et impartiales ». 

Pour finir, l'UFC-Que Choisir estime que le financement participatif offre, globalement, une rentabilité proche, « voire inférieure », à celle du Livret A (0,75%)… mais sans les mêmes garanties et sécurité. Certaines plateformes annoncent pourtant des taux d'intérêt de 7%… L'association demande donc aux pouvoirs publics et au gendarme du secteur bancaire, l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), de prendre les mesures qui s'imposent pour nettoyer le financement participatif des abus qui le plombent.