L’UFC s’attaque aux frais bancaires liés aux rejets de prélèvement




Le 7 Juin 2022, par Paolo Garoscio

Souvent critiquées pour leurs frais bancaires élevés, les banques sont une nouvelle fois dans le collimateur de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir. Cette fois, il s’agit des frais liés aux incidents concernant les prélèvements qui sont attaqués par l’association. Cette dernière estime qu’un serrage de vis pourrait libérer des centaines de millions d’euros pour les ménages.


Rejet de prélèvement : des frais élevés et parfois facturés deux fois

Pixabay/moerschy
Dans un article publié le 7 juin 2022, l’UFC-Que Choisir relance le débat des frais bancaires. En particulier, les frais liés aux prélèvements présentés à la banque et rejetés à cause d’un manque de fonds sur le compte. Une situation qui ne concerne généralement que les ménages défavorisés qui sont ainsi pénalisés de leur situation précaire : ils doivent payer des frais à cause du manque d’argent.

Des frais élevés, qui plus est : 20 euros par rejet, selon l’UFC-Que Choisir, soit le montant du plafond. Et les banques factureraient également un rejet lorsque le prélèvement est présenté à nouveau, et à nouveau rejeté. Une pratique pour laquelle les clients ont le droit de se faire rembourser… mais les banques ne les informeraient pas suffisamment, selon l’association.

Débloquer des centaines de millions par an pour les ménages défavorisés

Les frais liés aux incidents de prélèvement, selon l’UFC-Que Choisir, représenteraient un coût de 1,8 milliard d’euros par an auxquels s’ajoutent près de 400 millions pour les rejets facturés deux fois. Soit une perte de 2,2 milliards d’euros pour les ménages défavorisés qui sont ceux concernés par ces incidents dans la très grande majorité des cas.

L’association demande donc au gouvernement d’agir, dans le cadre de la loi visant à améliorer le pouvoir d’achat. Un simple plafonnement des frais d’incident et de rejet ainsi qu’une interdiction de facturer deux fois permettraient de débloquer des centaines de millions d’euros par an pour les ménages concernés, soit les plus précaires. Une mesure qui ne coûterait par ailleurs rien à l’État puisqu’il s’agit de revenus qui seraient retirés aux banques.