L'Union européenne nettoie sa liste noire des paradis fiscaux




Le 23 Janvier 2018, par Aurélien Delacroix

La liste européenne des paradis fiscaux s'est quelque peu réduite ce mardi 23 janvier. Huit pays y ont été retirés par les ministres des Finances de l'Union européenne, notamment le Panama. Ces pays ont accepté de jouer la carte de la transparence.


La réunion des 28 ministres des Finances de l'Union européenne ce mardi à Bruxelles a permis de retirer huit pays de la liste noire des paradis fiscaux : le Panama, la Corée du Sud, les Emirats Arabes Unis, la Tunisie, la Mongolie, Macao, Grenade et Barbade. Ces pays et territoires se sont engagés à « remédier aux inquiétudes » de l'UE, indique le communiqué du Conseil des ministres des Finances. Ces pays, qui ont pris des engagements « par des lettres signées à un très haut niveau », ont « travaillé dur » pour s'engager à réformer leur politique fiscale, s'est réjoui Vladislav Goranov le ministre bulgare des Finances qui assure la présidence tournante de l'Union.

Bruno Le Maire, son homologue français, a de son côté indiqué sur Twitter que « la pression européenne a apporté ses premiers résultats ! ». Toutefois, ces huit pays ne sont pas sortis de l'ornière pour autant. Certes, ils sortent de la liste noire, mais leurs engagements ne sont pas suffisants pour les faire sortir complètement de l'œil de l'Union européenne : ils basculent en effet sur une liste grise, et ils font donc l'objet d'un suivi. Malgré tout, cela reste une bonne nouvelle pour ces pays.

La liste noire — qui ne contient aucun pays européen malgré le statut douteux de plusieurs d'entre eux — comprend toujours neuf pays et territoires : Bahreïn, Guam, les Îles Marshall, la Namibie, les Palaos, Samoa, les Samoa américaines, Sainte Lucie, Trinidad et Tobago. Cette liste a été rendue publique le 5 décembre dernier, suite aux révélations des Panama Papers en avril 2016 et aux Paradise Papers en novembre 2017.