L’aéroport de Toulouse lâché par ses actionnaires chinois




Le 23 Janvier 2019, par Paul Malo

Les actionnaires chinois de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, privatisé en décembre 2014 par l'Etat, cherchent à vendre leur participation.


En vente pour 500 millions d'euros

"Vend aéroport français, acheté il y a cinq ans, très fréquenté, parfait état… " L’annonce n’est pas sur Le Bon Coin, mais au sein de la banque Lazard, chargée par le consortium chinois ayant acheté 49,99% de l'aéroport de Toulouse-Blagnac de vendre sa participation.
La raison en semble évidente : l’impossibilité de prendre le contrôle total de ce site stratégique. En effet, l’Etat a refusé de vendre ses 10,01% qui auraient permis au consortium Casil Europe de devenir majoritaire au sein du capital de l’aéroport racheté en avril 2015. En effet, après l’attribution de dividendes très généreux,  les actionnaires locaux du du site, qui détiennent 40 % du capital, avaient expressément demandé l'an passé à l'Etat de ne pas vendre ses 10,1 % à Casil Europe.

La privatisation du troisième aéroport de l’Hexagone, avec 9,6 millions de passagers, pour la somme de 308 millions d’euros avait été fortement critiquée par la Cour des Compte. Le consortium Casil Europe réunit Friedmann Pacific Asset Management (FPAM) et Shandong Hi Speed Group. Sa volonté de se désengager a été révélée mardi 23 janvier par le quotidien La Dépêche du Midi. Si c’en sera fini des dividendes, la  banque Lazard aurait, toujours selon le quotidien régional, été chargée de trouver un acquéreur pour un montant de 500 millions d'euros. Soit une plus-value de 192 millions d'euros hors dividendes pour moins de quatre années de propriété…