L’arrestation au Canada d’une dirigeante de Huawei ravive les tensions entre les États-Unis et la Chine




Le 10 Décembre 2018, par La Rédaction

La trêve dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine est menacée par l’arrestation, au Canada, de la directrice financière de Huawei.


Nouvel épisode dans les relations difficiles entre les États-Unis et la Chine. Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, a été arrêtée à Vancouver, au Canada, à la demande des États-Unis. La justice américaine nourrit des soupçons sur la dirigeante du grand groupe chinois d’électronique : Meng Wanzhou aurait en effet menti à plusieurs reprises à des banques sur la nature des liens entre en Huawei et Skycom, une entreprise qui a fait des affaires avec l’Iran entre 2009 et 2014… Une activité réalisée au mépris de l’embargo américain contre le pays. La justice américaine estime que Huawei, c’est Skycom, et inversement.

Le principal chef d’accusation contre la directrice financière de Huawei est le « complot d’escroquerie » au détriment de plusieurs institutions financières. Elle Celle qui est la fille du fondateur de Huawei, Pen Zhengfei, risque 30 ans de prison. L’affaire est entre les mains de la justice canadienne, qui doit décider de la remise en liberté ou pas de la dirigeante. Pour obtenir sa liberté en attendant une décision sur son extradition aux États-Unis, Meng Wanzhou doit séjourner sous surveillance électronique, dans un lieu sécurisé. Les nombreuses possibilités d’appel ne devraient déboucher sur une décision définitive que dans plusieurs mois, voire plusieurs années.

Les autorités canadiennes sont prises entre deux feux : le pays veut nouer de meilleures relations commerciales avec la Chine, sans tourner le dos à son partenaire commercial naturel que sont les États-Unis. Le gouvernement canadien assure que la décision d’arrêter Meng Wanzhou a été prise en dehors de toute pression politique. Donald Trump a été prévenu de l’arrestation au moment même où il signait la trêve commerciale avec son homologue chinois, Xi Jinping.


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