L’assouplissement budgétaire prôné par Bruxelles ne fait pas le bonheur de tous




Le 2 Décembre 2016, par Aurélien Delacroix

En plaidant pour une plus grande souplesse budgétaire pour les pays de la zone euro, la Commission européenne ouvre la voie à un creusement des déficits. On est loin du sacro-saint déficit de 3% pas plus.


En renonçant à punir l’Italie, l’Espagne et le Portugal qui n’ont pas pu réduire leurs dépenses, Bruxelles a fait tomber le dogme de la rigueur au sein de la zone euro. Pierre Moscovici, le commissaire aux Affaires économiques, a plaidé mi-novembre pour une politique économique plus souple afin de soutenir l’activité et la reprise dans les 19 pays de la zone euro.

Le commissaire a même chiffré le niveau de dépense que ces pays devraient engager collectivement : l’équivalent de 0,5% de leur PIB. Il importe de retrouver une marge de manœuvre budgétaire, selon la Commission, afin que ces pays investissent « plus pour eux-mêmes et pour les autres ». Ce lundi 5 décembre, les ministres des Finances de la zone euro se réuniront justement pour évoquer ce sujet.

Les pays qui rencontrent des difficultés à tenir leurs comptes sont ravis de l’assouplissement de Bruxelles, et Paris n’a pas manqué de s’en féliciter. Ce n’est cependant pas le cas pour l’Allemagne et les Pays-Bas, dont les comptes sont dans le vert : aussi bien Berlin que La Haye ne veulent pas payer pour les déficits des autres. Les discussions s’annoncent donc houleuses.


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