L’assurance-vie connaît un nouveau mois de décollecte




Le 23 Octobre 2020, par Paolo Garoscio

Après la publication des chiffres de la collecte du Livret A et du LDDS par la Caisse des Dépôts et Consignations, la Fédération Française des Assurances (FFA) a publié ceux de la collecte de l’assurance-vie. En septembre 2020, la collecte a été négative, confirmant la tendance entamée en mars 2020.


Collecte négative pour l’assurance-vie en septembre 2020

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Avec des dépôts, selon les données provisoires de la FFA publiées le 22 octobre 2020, de 9,4 milliards d’euros et des retraits d’un montant de 10,2 milliards d’euros, l’assurance-vie a connu, en septembre 2020, un nouveau mois de collecte négative. La différence s’établit à 800 millions d’euros de retraits, une situation radicalement opposée au mois de septembre 2019 lorsque les dépôts sur les assurances-vie avaient été positifs de près de 3 milliards d’euros.

Cette nouvelle collecte négative confirme la tendance entamée en mars 2020 : depuis le confinement, les assurances-vie n’ont connu que des mois dans le rouge. Les Français ont retiré, en sept mois, près de 7 milliards d’euros, soit une moyenne d’un milliard par mois.

Les conditions des contrats d’assurance-vie en cause

La FFA, dans son communiqué, explique cette tendance par le fait que « les Français privilégient en ce moment des solutions d'épargne plus facilement mobilisables ». Ces derniers ont en effet économisé depuis le début de l’année 2020 plaçant plus de 32 milliards d’euros sur leurs livrets défiscalisés.

Ce qui semble expliquer ce retour en force des Livrets A et LDDS est la possibilité d’utiliser les sommes immédiatement, un simple virement instantané suffisant à transférer des fonds des livrets défiscalisés vers le compte courant. Pour les contrats d’assurance-vie, c’est un peu plus long, quelques jours sont nécessaires.

Mais les Français savent également que les fonds en euros des contrats d’assurance-vie, les plus sûrs, ont également un rendement minime, proche de 1% avant impôt. De quoi les rendre peu intéressants face au taux de 0,5% des livrets défiscalisés qui est, certes, au plus bas mais dont les intérêts ne sont pas soumis à l’impôt.