L'aventure américaine d'Altice se poursuit




Le 17 Septembre 2015, par Aurélien Delacroix

Altice, la holding de Patrick Drahi, continue de faire ses emplettes aux États-Unis. Le groupe s'est ainsi offert rien moins que le quatrième câblo-opérateur du pays, Cablevision. Et la somme donne le tournis : cette acquisition va en effet coûter la bagatelle de 17,7 milliards de dollars.


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Patrick Drahi est un familier des très grosses sommes : après tout, il a déjà fait mieux, ou plus important encore, en achetant SFR à Vivendi, pour 17,4 milliards d'euros. Mais Cablevision est un gros poisson tombé dans la nasse du patron d'Altice. Ce câblo-opérateur, surtout actif à New York et dans les États voisins, est la seconde acquisition américaine du groupe français : au printemps, Drahi mettait la main sur Suddenlink, le septième « câblo » du pays.

Patrick Drahi avait eu l'occasion de donner sa feuille de route américaine : acheter une poignée de câble-opérateurs, les regrouper et les consolider pour devenir suffisamment gros et peser sur le marché. Une stratégie suivie en France avec succès avec ce qui est devenu Numericable-SFR, numéro 2 du marché des télécoms dans l'Hexagone.

L'objectif d'Altice est à terme d'équilibrer ses revenus entre les États-Unis et l'Europe, où la holding détient Portugal Telecom et plusieurs autres entreprises de télécoms. L'entreprise peut y parvenir : le secteur du câble outre Atlantique est bien moins concurrentiel qu'en France et il y a des marges intéressantes à réaliser.


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