L’avion franco-allemand du futur sur de bons rails




Le 7 Février 2019, par Aurélien Delacroix

Paris et Berlin sont à l’initiative du système de combat aérien du futur (SCAF), qui a vocation à remplacer le Rafale et Eurofighter à l’horizon 2040. Les deux partenaires laissent la porte ouverte à d’autres partenaires européens.


Ce projet au long cours ne se limite pas à un avion de combat. C’est tout un environnement qui devra serte mis au point au sein du SCAF. Certes, le système repose sur un avion, mais il sera accompagné par des drones chargées de surveiller les défenses aériennes ennemies pour mettre au point la meilleure stratégie à adopter. Il y a également des avions de ravitaillement, des missiles de croisière, sans oublier le centre de commandement au sol. Bref, tout un ensemble d’équipements à mettre au point : Airbus et Dassault, qui recevront 65 millions d’euros de la part de la France et de l’Allemagne, vont définir l’architecture du projet.

Il reviendra ensuite à Safran et au groupe allemand MTU Aero Engines de fabriquer les pièces du moteur de l’avion ; le premier s’occupera de l’intégration du moteur, le second de sa maintenance. Les ministres de la Défense des deux pays, Florence Parly et Ursula von der Leyen, ont d’ailleurs signé ce mercredi à Gennevilliers l’accord industriel entre les deux groupes. Elles ont également inauguré une plateforme de recherche pour les aubes de turbine qui serviront à concevoir des pièces de moteur capables de résister à de fortes poussées.

Safran va, dans ce cadre, recevoir 115 millions d’euros de subsides publics. La France, qui est maître d’œuvre dans ce projet, ainsi que l’Allemagne ne ferment la porte à aucun partenaire européen. L’Espagne a d’ailleurs un statut d’observateur, et rien ne l’empêchera d’investir à son tour dans le SCAF. Le Royaume-Uni aussi pourrait rejoindre cette alliance, bien que le pays se soit lancé dans son propre projet d’avion du futur avec d’autres partenaires européens.


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