L'économie française connaît un véritable rebond




Le 19 Juin 2020, par François Lapierre

Une reprise économique « très nette », annonce l'Insee dans sa dernière note de conjoncture publiée ce mercredi 17 juin. Un rayon de soleil pour l'économie française, alors que les prévisions étaient très sombres jusqu'à présent.


Optimisme mesuré pour la reprise

Trois mois après le début du confinement, la reprise économique est très nette depuis la mi-mai, relève l'institut de la statistique. L'Insee revoit à la hausse l'estimation de l'évolution du PIB pour le deuxième trimestre. L'économie française continue certes de plonger, mais de 17%, contre 20% dans le dernier point de conjoncture. Le produit intérieur brut avait cédé 5,3% au premier trimestre. La perte d'activité économique par rapport à une situation normale aurait été de 29% au mois d'avril, de 22% en mai et de 12% « seulement » en juin. Ces chiffres meilleurs que prévu reposent sur une photographie plus précise de l’économie française en période de confinement obtenue grâce à des indicateurs « en dur » pour avril.

Les pertes auraient été par exemple un peu moindres dans les services aux entreprises. Le rebond de la consommation des ménages, mesurée grâce aux transactions des cartes bancaires et les données de caisses transmises par les enseignes de grande distribution est durable, avec une perte de consommation par rapport à la normale qui se limiterait à 5% en juin. De quoi pousser un léger ouf de soulagement, après un mois d'avril qui « restera sans doute dans les annales comme l’un des pires mois qu’ait connu l’économie française en temps de paix ».

Mesures de soutien

L'Insee relève néanmoins que tous les indicateurs ne reviennent pas de la même façon à la normale, « et certains n’y reviendront sans doute pas avant quelque temps ». L'organisation indique que les déplacements domicile travail estimés à l’aide de données de téléphonie mobile seraient restés 40% en dessous de leur niveau d’avant le confinement.

Les mesures diverses de soutien à l'économie mises en place par le gouvernement donnent une impression d'économie placée sous anesthésie, mais cette condition rend le redémarrage possible, souligne encore l'Insee. En revanche, impossible de prédire quand l'activité reviendra à son niveau d'avant la crise. Dans certains secteurs très touchés, comme les transports aériens ou l'automobile, le redressement s'annonce long. Il reste aussi à évaluer les répercussions des protocoles de sécurité sanitaire sur la productivité du travail.


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