L'économie française dans un trou d'air




Le 6 Septembre 2023, par François Lapierre

Le ralentissement de l'économie française se confirme en août, selon les dernières données de l'indice PMI. Ce déclin intervient dans un contexte européen similaire, affectant particulièrement le secteur des services. Le tableau d'ensemble souligne une économie mondiale en perte de vitesse.


Chiffres inquiétants pour l'économie française

Le 5 septembre, les données publiées par S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCBO) révèlent que l'indice PMI composite pour la France s'est établi à 46 en août, contre 46,6 en juillet. Une valeur inférieure à 50 indique une contraction de l'activité économique. Il s'agit de la troisième baisse consécutive de cet indice. La faiblesse de la demande a entraîné une réduction du volume des nouvelles affaires, qualifiée de « plus fort recul mensuel depuis 33 mois » par S&P.

Dans le secteur des services, l'indice a chuté de 47,1 en juillet à 46 en août, marquant sa contraction la plus rapide depuis février 2021. Quant à l'industrie manufacturière, l'indice s'est également établi à 46, indiquant un septième mois consécutif de contraction. La situation de l'économie française n'est pas isolée; elle s'inscrit dans un contexte européen de ralentissement économique. 

Perspectives économiques incertaines

En Allemagne, l'indice PMI des services a baissé à 47,3 en août, contre 52,3 en juillet. Au Royaume-Uni, l'indice a chuté à 49,5 en août, contre 51,5 en juillet. De manière plus globale, l'indice des services pour l'ensemble de la zone euro a décliné de 50,9 en juillet à 47,9 en août. L'explication avancée pour ces baisses provient des fortes pressions inflationnistes et de l'incertitude économique. En Allemagne, par exemple, les hausses de salaires ont été pointées du doigt comme une cause possible de l'affaiblissement de la demande.

Selon les experts, les signaux ne sont pas encourageants pour l'économie française comme pour la zone euro. Cyrus de la Rubia, économiste en chef à la Hamburg Commercial Bank, indique que le second semestre sera probablement plus difficile pour l'ensemble de la zone. Les indicateurs décevants ont même poussé à une révision à la baisse des prévisions de PIB pour le troisième trimestre, désormais établies à -0,1%.


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