L'hôtellerie en difficulté face aux conflits sociaux




Le 21 Avril 2018, par Aurélien Delacroix

L'hôtellerie ressent les grèves du printemps, en particulier en province. Le cabinet MKG Consulting a en effet relevé un ralentissement très net sur la première quinzaine du mois d'avril.


Le secteur de l'hôtellerie pourrait ne pas connaitre la même bonne fortune au printemps qu'au premier trimestre, où le taux d'occupation avait augmenté de 2 points par rapport aux trois premiers mois de 2017. Le cabinet MKG Consulting a mesuré un taux d'occupation qui a nettement ralenti durant les deux premières semaines du mois d'avril, en particulier en dehors de Paris et de la région parisienne. Les baisses les plus fortes du taux d'occupation correspondent en fait aux périodes de grève qui secouent la SNCF et donc, les transports qui permettent aux touristes de se rendre en région.

L'Ile-de-France n'est pas du tout touchée par les mouvements sociaux : les 17 premiers jours d'avril ont vu la fréquentation des hôteliers progresser de 5 points, avec une amplitude prononcée en fonction des jours de grève (+3,4 points durant ces journées, +6 point en dehors). Ce n'est pas le cas dans les régions, où les hôtels accusent des chutes de leur taux de fréquentation, qui sont encore plus importantes durant les jours de grève. Globalement, pour la province, le bilan de ces deux premières semaines d'avril n'est donc pas brillant.

Les réservations annulées ou reportées sont surtout le fait des voyageurs français, relève le cabinet. Les déplacements sont rendus plus difficiles, ce qui affecte en priorité les résidents du pays. La durée inhabituelle du conflit, s'il devait arriver à son terme fin juin, devrait affecter encore plus l'hôtellerie. Mais peut-être que d'ici là, les différentes parties auront trouvé une solution.


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