L'image de la France s'améliore auprès des entreprises étrangères




Le 21 Novembre 2019, par Aurélien Delacroix

Malgré le mouvement des « gilets jaunes » qui a suscité beaucoup d'interrogations auprès des sièges mondiaux, les entreprises étrangères conservent une très bonne image de la France.


Une attractivité en hausse malgré les « gilets jaunes »

86% des entreprises étrangères installées en France ont une bonne image de l'Hexagone, selon un sondage BVA pour Business France, l'agence qui promeut le pays auprès des forces économiques à l'étranger. 8 entreprises sur 10 ont l'intention d'y investir dans les prochaines années. Ce sont là de bonnes nouvelles pour le gouvernement et pour Emmanuel Macron, dont l'élection a permis de « booster » l'image du pays à l'international : 98% des sièges interrogés estiment que les réformes mises en place par l'exécutif vont « plutôt dans le bon sens ».

Cette enquête auprès de 200 dirigeants d'entreprises étrangères a été réalisée à la veille de la 14e édition des États de la France qui vont regrouper ces responsables à La Sorbonne. Si le sondage est globalement positif pour le gouvernement, la crise des « gilets jaunes » est tout de même passée par là. 39% des entreprises ont reconsidéré leurs investissements en France en raison du mouvement social. Et 44% estiment que l'image du pays s'est détériorée.

Meilleure productivité horaire et modération des coûts salariaux

Malgré tout, un tiers des sièges pense que l'image de l'Hexagone s'est améliorée. Et la majorité estime positive la manière avec laquelle le gouvernement a géré la crise ainsi que les mesures qui ont permis d'en sortir. Plusieurs réformes structurelles, comme celles concernant l'assurance chômage ou la fonction publique se sont d'ailleurs poursuivies malgré le mouvement social.

Les entreprises étrangères installées en France bénéficient de la croissance de la productivité horaire plus forte dans l'Hexagone (+1,5%) qu'en Allemagne (0%) ou au Royaume-Uni (+0,5%). Tandis que la progression des coûts salariaux unitaires n'est que de 0,9%, alors que la hausse est plus forte au Royaume-Uni (+2,3%) et en Allemagne (+2,6%). Selon Pascal Cagni, le président de Business France, il reste encore un mur de « French bashing » à démolir.