L'industrie automobile européenne craint un Brexit désordonné




Le 23 Septembre 2019, par François Lapierre

L'industrie automobile européenne tire la sonnette d'alarme. La sortie sans accord du Royaume-Uni de l'Union européenne pourrait avoir de graves répercussions sur l'ensemble de la filière.


Un « séisme » pour l'industrie

L'association européenne des constructeurs automobiles (ACEA), rejointe par l'association des sous-traitants automobiles (CLEPA) ainsi que 21 associations nationales ont déclaré, dans un communiqué conjoint, qu'un Brexit sans accord est de nature à déclencher un « séisme » pour les conditions commerciales, avec « des milliards d'euros de taxes risquant d'affecter le choix des consommateurs des deux côtés de la Manche ».

Le communiqué cite notamment Christian Peugeot, le président du Comité des constructeurs français automobiles (CCFA). Pour lui, un divorce désordonné entre le Royaume-Uni et l'Union européenne n'est « pas seulement un problème britannique, nous sommes tous concernés dans l'industrie automobile européenne, et même au-delà ».

Taxes et charges administratives

Les constructeurs pointent les taxes et les charges administratives qui pèseront sur les pièces détachées et les véhicules, d'un côté comme de l'autre de la Manche, si jamais Londres devait quitter Bruxelles sans accord. Ils demandent que les deux parties prennent « toutes les mesures nécessaires » pour éviter le pire.

Du côté de Londres, un plan de soutien aux entreprises a été mis en place et financé à hauteur de 108 millions de livres (122 millions d'euros). Mais ce sera sans doute insuffisant : les constructeurs automobiles européens estiment que les surcoûts seront de 5,7 milliards d'euros pour les droits de douane uniquement.


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