L'ère de l'inflation faible est derrière nous
Près de 6% en France, plus de 8% en Allemagne… L'inflation est à des niveaux toujours très élevés et rien n'indique que la hausse des prix va se dégonfler dans les prochains mois. Christine Lagarde a même déclaré : « Je ne pense pas que nous allons revenir à une ère de faible inflation ». La présidente de la Banque centrale européenne a évoqué aussi bien la pandémie que le « choc géopolitique massif » actuel, après le séminaire annuel de l'institution à Lisbonne.
Plus étonnant, Christine Lagarde a décrit « un élément d'art » pour expliquer la politique monétaire, plutôt qu'une science. Maîtriser l'inflation et la réduire autour des 2%, comme c'est l'objectif de la BCE, se révèle très complexe, « nous savons que les modèles pour prévoir la conjoncture ont des lacunes ». Il est par exemple très difficile de calculer comment l'embargo sur le gaz russe va impacter les prix de l'énergie.
Plus étonnant, Christine Lagarde a décrit « un élément d'art » pour expliquer la politique monétaire, plutôt qu'une science. Maîtriser l'inflation et la réduire autour des 2%, comme c'est l'objectif de la BCE, se révèle très complexe, « nous savons que les modèles pour prévoir la conjoncture ont des lacunes ». Il est par exemple très difficile de calculer comment l'embargo sur le gaz russe va impacter les prix de l'énergie.
Hausse des taux
La Banque centrale va augmenter ses taux le mois prochain, probablement le 21 juillet, de 25 points de base. Une première en dix ans, mais c'est indispensable pour commencer à endiguer une inflation qui a franchi le seuil des 8% dans la zone euro en mai. Certains « faucons » appellent à des décisions beaucoup plus vigoureuses, comme aux États-Unis où la Fed a augmenté ses taux directeurs de 75 points de base.
La Réserve fédérale américaine est globalement beaucoup plus active sur ce front, ce qui n'empêche pas l'inflation galopante aux États-Unis. La crainte, c'est que ces décisions finissent par plonger le pays dans une récession, ce qui pourrait aussi arriver en Europe. Jerome Powell, le patron de la Fed, a estimé que ça n'arrivera pas.
La Réserve fédérale américaine est globalement beaucoup plus active sur ce front, ce qui n'empêche pas l'inflation galopante aux États-Unis. La crainte, c'est que ces décisions finissent par plonger le pays dans une récession, ce qui pourrait aussi arriver en Europe. Jerome Powell, le patron de la Fed, a estimé que ça n'arrivera pas.