LVMH empoche pour de bon Tiffany




Le 7 Janvier 2021, par La rédaction

Cette fois, c'est la bonne. Le groupe LVMH a finalement bouclé son projet d'acquisition de Tiffany, le fameux joaillier américain, au terme d'une opération qui a connu plusieurs coups de théâtres.


La menace du procès

Tiffany fait désormais partie du catalogue de marques prestigieuses au sein du portefeuille bien garni de LVMH. Le groupe français du luxe se réjouit d'accueillir le joaillier américain « et ses talentueuses équipes », indique le communiqué de presse. Tiffany est « une maison emblématique, une icône de l'Amérique », écrit Bernard Arnault, le PDG de LVMH. Annoncé en novembre 2019, l'opération aurait pourtant pu capoter tellement les rebondissements ont été nombreux, y compris en justice.

LVMH avait à l'origine proposé 16,2 milliards de dollars pour empocher Tiffany. Mais c'était avant la crise épidémique et ses conséquences économiques. À la fin de l'été dernier, le groupe français a reproché au joaillier de n'avoir pas su gérer correctement la situation sanitaire. Il décide donc de renoncer à la transaction, à la fureur de Tiffany et de ses actionnaires qui portent plainte contre LVMH, expliquant que l'ex-futur acquéreur ne voulait plus verser la somme convenue.

Rabais sur le prix de Tiffany

Pour éviter une longue et difficile bataille de prétoires, LVMH et Tiffany ont fini par aplanir leurs différends. Au mois d'octobre, le groupe de Bernard Arnault a proposé un nouveau prix, un peu moins avantageux, pour l'acquisition de Tiffany. Une proposition acceptée par la direction de l'entreprise. Dans le détail, l'action Tiffany est achetée 131,50 dollars l'unité, contre 135 dollars dans la première offre. Cela correspond en tout à un rabais de 2,9%, soit 15,7 milliards de dollars (l'équivalent de 13,3 milliards d'euros). Le nouvel accord prévoit également le versement d'un dividende trimestriel de 0,58 dollar par action.

Mais cette transaction ne résout pas tous les problèmes, en particulier financiers, qui attend LVMH. Tiffany a en effet essuyé une perte de 33 millions de dollars durant les six premiers mois de l'année, qui va s'ajouter à la perte de 17 millions d'euros de la division joaillerie et horlogerie du groupe français. Il y a néanmoins un espoir de rebond : les ventes de Tiffany se sont fortement redressées pendant les fêtes de fin d'année.


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