La BCE tape sur la tête de la Grèce




Le 5 Février 2015, par Aurélien Delacroix

Le nouveau gouvernement grec avait pu espérer une certaine souplesse et une ouverture d'esprit de la part de l'Europe, et les signaux envoyés par les capitales, Paris en tête, semblaient assez positifs pour aider le pays à surmonter son énorme problème de dette.


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Las, c'était sans compter la BCE qui vient de taper un gros coup sur la tête d'Alexis Tsipras, le Premier ministre grec. La Banque centrale européenne a en effet décidé de couper le robinet aux liquidités jusqu'ici grand ouvert aux banques du pays pour se refinancer.

C'est un message fort envoyé aux autorités grecques, qui plaidaient pour une plus grande flexibilité qui aurait permis de mettre un terme, au moins provisoire, aux politiques d'austérité qui frappent le pays depuis cinq ans. L'asphyxie qui menace constamment les banques et l'État ne risque donc pas de s'alléger.

À partir du 11 février, c'est donc un nouveau saut dans le vide qui attend la Grèce, alors que de nombreux établissements financiers sont au bord du gouffre. La BCE enfonce un autre clou en refusant une rallonge de 25 milliards d'euros qu'Athènes voulait émettre pour faire face à court terme. Enfin, l'institution de Francfort ne veut pas entendre parler d'un ajournement de la dette grecque alors que le pays doit rembourser 7 milliards d'euros d'obligations.

Des coups dur donc, qui pourraient bien emporter la Grèce dans la faillite.


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