La Banque de France prévient : la relance budgétaire n’est pas la solution




Le 11 Décembre 2016, par Aurélien Delacroix

Avec la campagne électorale qui a débuté en vue de la Présidentielle de 2017, la tentation va être grande parmi les candidats de proposer l’accompagnement la reprise de l’activité économique par une relance budgétaire.


Mais ce n’est pas une bonne idée, soutient Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France dans un entretien pour Les Echos. Il met en garde contre « l’illusion » d’une relance budgétaire pour aider à accélérer la cadence de la croissance. « La France ne sera légitime pour demander aux Allemands une relance que si elle-même est crédible sur l'accélération de ses réformes et sur ses engagements budgétaires », explique-t-il.

Pour le gouverneur de l’institution, la France ne sera écouté en Europe que « si on la croit ». Et cela passe par le respect des engagements d’un déficit public sous les 3% l’année prochaine. Le gouvernement s’est engagé à atteindre 2,7% de déficit pour 2017, mais les estimations de la Banque de France annoncent plutôt un chiffre de 3,1%.

« Revenir sous les 3% supposerait un effort d'économies de 4 milliards d'euros soit 0,3% des dépenses publiques : c'est accessible! Mais personne ne devrait créer d'illusion dans le débat électoral: l'accélération de la croissance française ne peut pas venir d'une relance budgétaire », indique Villeroy de Galhau. Un effort à portée de main, mais les candidats — et les votants — l’entendront-ils ?


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