La CLCV demande le report de la fin du tarif réglementé du gaz




Le 11 Janvier 2023, par La rédaction

Ce n'est pas le bon moment pour renoncer au tarif réglementé du gaz, juge la CLCV. L'association de consommateurs demande à Emmanuel Macron de repousser la fin de ces tarifs au vu du contexte actuel.


Des consommateurs montent au créneau

Les quelque 2,6 millions de ménages qui bénéficient aujourd'hui du tarif réglementé du gaz devront y renoncer le 30 juin, si la mesure est bien mise en œuvre. Pour l'association de consommateurs CLCV, c'est trop tôt. Ce d'autant que le marché est devenu « toxique » car un tarif du marché libre peut « à tout moment être modifié de manière radicale », souligne l'organisation.

Il existe bien un système de bouclier tarifaire pour les HLM ou les copropriétés, mais les fournisseurs reversent la subvention au client avec « parfois un délai long et aléatoire en copropriété ». La CLCV pointe également des tarifs très élevés ainsi qu'une raréfaction de l'offre. « Le tarif réglementé cessera bien sûr d'être la référence concrète d'indexation de nombreuses offres de marché » lorsqu'il disparaitra, explique l'association.

Le tarif réglementé du gaz qui doit prendre fin le 30 juin

Or, la crise actuelle a mis en lumière « une qualité nouvelle des tarifs réglementés de vente, en électricité et en gaz, qui est tout simplement celle de la sécurité contractuelle ». C'est ce qui a motivé la CLCV à écrire à Emmanuel Macron, pour lui demander de reporter de deux ans la fin du tarif réglementé du gaz, afin de « passer la tempête ». Ce tarif doit être abandonné suite à une décision du Conseil d'État remontant à 2017.

Le tarif réglementé du gaz est géré par Engie (la même chose existe pour l'électricité avec EDF). Certaines offres sont indexées sur ce prix, mais en parallèle il existe une offre libre dont les prix peuvent être fixes ou variables. Avec la flambée des prix de l'énergie, les particuliers doivent naviguer à vue avec des contrats extrêmement chers.