La Chine se lance à l’assaut du marché de l’aéronautique




Le 6 Mai 2017, par Aurélien Delacroix

Ce vendredi 5 mai, la Chine a fait un nouveau pas décisif dans la conquête du ciel : le C919 du constructeur Comac a effectué son premier vol d’essai. Un appareil qui veut concurrencer Airbus et Boeing sur les moyen-courriers.


Avec sa capacité de 168 passagers et sa portée de 5 555 kilomètres, le C919 se présente en effet comme le concurrent direct des B737 et A320, les avions vedette des constructeurs Boeing et Airbus. Jusqu’à présent, la Chine s’était contenté de lancer un avion régional de 70 places, l’ARJ21, qui concurrence plutôt Bombardier. Ce premier vol d’essai n’est toutefois qu’une étape dans un long processus, qui vise à lui donner une certification à l’horizon 2020.

Néanmoins, ce premier vol marque la volonté de la Chine de devenir la puissance aéronautique que Pékin appelle de ses vœux depuis longtemps. Comac, créé en 2008, exploite les technologies occidentales et d’ailleurs, c’est CFM International, une filiale de Safran et General Electric, qui motorise le C919. Un moteur qui équipe aussi l’A320 Neo et le B737 MAX.

Les deux mastodontes américain et européen de l’aéronautique sont parfaitement conscients de la menace que fait peser le C919 sur ce marché très fructueux du moyen-courrier. Malgré tout, même avec une certification en 2020, il faudra encore deux décennies à la Chine pour peser véritablement dans ce secteur. Les compagnies aériennes occidentales devront éprouver les capacités de cet avion. Mais le C919 chinois peut compter sur le soutien des compagnies locales : 570 unités ont d’ores et déjà été commandées.


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